Les mesures prises contre les passoires énergétiques

Aujourd’hui, 45 % des ménages habitant dans des logements énergivores (étiquettes F et G) sont des locataires.

La loi relative à l’énergie et au climat publiée le 9 novembre 2019 veut faire disparaître les passoires énergétiques.

La loi renforce l’encadrement des loyers à la relocation. Dès le 1er janvier 2020, les travaux d’amélioration ne permettront plus d’augmenter le loyer en zone tendue lorsque la consommation en énergie dépassera les 330 kWh/m²/an. A compter du 1er janvier 2021, les exceptions à l’encadrement à la relocation seront toutes conditionnées par le respect d’un seuil minimal de performance énergétique (330 kWh/ m²/an, ce qui exclura les logements dont l’étiquette énergie est F et G. Pour ces logements énergivores, il sera strictement interdit d’augmenter le loyer entre deux locataires.

La loi impose de nouvelles mentions dans les annonces et les contrats de location. À compter du 1er janvier 2022, l’annonce de location devra mentionner le coût des charges de chauffage. Cette obligation sera assortie d’une lourde amende en cas de non-respect par le professionnel : 15.000 euros. À compter du 1er janvier 2028, en cas de mise en location d’un logement dont la consommation énergétique excède le seuil de 330 kWh/ m²/an, l’annonce de location et le bail devront mentionner le non-respect de ce seuil alors devenu obligatoire.

A terme, la loi exige que tout logement atteigne une performance énergétique minimale. Au plus tard au 1er janvier 2023, le logement ne pourra être mis en location que si la consommation d’énergie ne dépasse pas un seuil maximal (qui reste à définir). Ce seuil sera une étape intermédiaire avant le seuil de 330 kWh/ m²/an applicable au 1er janvier 2028.

Nous reviendrons, prochainement, sur les détails de la loi.