La loi ALUR précise les règles de la colocation

 

Face au développement de ce mode de location, la loi ALUR définit un cadre juridique et des règles de fonctionnement plus précises.

Désormais, la colocation d’un logement, meublé ou vide, doit respecter la loi de 1989 ainsi que les dispositions spécifiques définies dans un nouvel article 8-1.

 

 

Des règles précisées

Il y a colocation lorsqu’un même logement est partagé comme résidence principale par plusieurs locataires avec ou sans lien de parenté ou même concubins. Les colocataires peuvent signer un contrat unique ou plusieurs contrats séparés avec le propriétaire bailleur.

La somme des loyers des colocataires ne peut être supérieure au montant du loyer applicable dans le cadre des textes sur l’encadrement des loyers dans les zones tendues.

Le contrat de bail doit respecter le contrat type défini par un décret à paraître. Il peut prévoir des provisions pour charges avec une régularisation annuelle selon leur montant réel.
Le contrat de colocation peut aussi laisser au propriétaire le soin de souscrire une assurance pour le compte des colocataires et d’en récupérer le montant dans les charges.

Des garanties très encadrées

Les colocataires s’engagent dans les mêmes conditions qu’un locataire unique, ils ont les mêmes droits et devoirs envers leur propriétaire bailleur.
L’un des colocataires peut quitter les lieux avant les autres sans leur accord, mais il doit donner congé en respectant le préavis et continuer de verser sa quote-part de loyer jusqu’à la fin du préavis, même s’il libère les lieux avant. Son départ ne met pas fin au contrat de location, mais le bailleur devra signer un avenant au bail avec le nouveau colocataire.

La clause de solidarité généralement prévue dans le contrat de colocation permet de sécuriser les loyers. Cependant la loi ALUR en réduit la portée : désormais, la solidarité du colocataire sortant s’éteint au plus tard à l’expiration d’un délai de six mois après la date d’effet du congé, même s’il n’y a pas de nouveau colocataire.

De plus, l’acte de caution doit, sous peine de nullité, désigner le colocataire pour lequel le congé met fin à l’engagement de la caution. Si ce colocataire désigné quitte le logement le premier, l’autre bénéficiaire n’aura plus de caution. Des actes de caution distincts pour chacun des colocataires apporteront donc une plus grande sécurité.