La professionnalisation des salariés de copropriété

La professionnalisation du métier de gardien-concierge s’est faite progressivement tout en s’intensifiant ces dernières années.

Elle correspond à des besoins de plus en plus nombreux dans les immeubles, à la nécessité de responsabiliser la fonction et à une réglementation plus exigeante.

Dans ce contexte et, en tant qu’employeur, le syndicat des copropriétaires ainsi que le propriétaire d’immeuble, a l’obligation d’assurer la formation de ses gardiens concierges et de ses employés d’immeubles.

Si le Cabinet EGIM a toujours veillé au bien-être des salariés dans les immeubles qu’il gère et à la conformité des syndicats de copropriété et des propriétaires d’immeuble quant à leurs obligations vis-à-vis de leurs employés, nous sommes aujourd’hui plus que jamais actifs sur les démarches de formation.

Cette dynamique se construit dans la continuité des formations proposées par le Cabinet EGIM depuis plusieurs années alors même que la réglementation était moins présente.

En 2019, l’ensemble des salariés des immeubles seront ainsi convoqués pour de nouveaux modules de formation. 

La formation des gardiens et employés d’immeuble

Les missions des salariés d’immeuble sont multiples mais aussi très variables suivant les situations : entretien des parties communes, réception et distribution du courrier, gestion des poubelles, petite maintenance comme celle du changement d’ampoules, surveillance d’équipements comme le chauffage ou l’ascenseur…

Les formations proposées par les organisations certifiées OPQF (Office Professionnel de Qualification des Organismes de Formation) sont adaptées à ces activités variées.

Les formations dispensées

Si les formations permettent d’acquérir des savoir-faire dans les tâches courantes, elles délivrent bien sûr des compétences plus techniques pour valider des habilitations obligatoires et règlementaires telle que l’habilitation électrique exigée dans l’exercice de ces métiers.

On peut citer en exemple les formations couramment délivrées : les gestes et postures, la sécurité des immeubles, l’hygiène des locaux, la communication et la gestion des conflits, l’habilitation électrique et maintenance technique.

Les obligations des syndicats de copropriété et des propriétaires d’immeuble

En tant qu’employeur, le syndicat de copropriété ou le propriétaire, personne physique ou morale, doit « assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail. Il veille au maintien de leur capacité à occuper un emploi, au regard notamment de l’évolution des emplois, des technologies et des organisations » selon le code du travail.

Pour la protection des salariés, l’employeur doit « informer les travailleurs sur les risques pour leur santé et leur sécurité d’une manière compréhensible pour chacun. Cette information, ainsi que la formation à la sécurité, sont dispensées lors de l’embauche et chaque fois que nécessaire » selon le décret du 6 décembre 1976.

En cas de défaillance, des actions et des condamnations en justice peuvent être menées. L’employeur s’expose à des dommages et intérêts.

Par ailleurs, tout agent d’entretien travaillant au voisinage d’installations électriques susceptible de courir un risque d’électrocution pendant l’exercice de ses fonctions lors d’interventions élémentaires doit suivre une formation « Habilitation électrique BS » (Basse Tension – Norme NFC 18-510). Cette habilitation permet, par exemple, au gardien d’immeuble de changer les ampoules et les fusibles, d’armer et désarmer les disjoncteurs en toute sécurité, ou de remplacer des prises de courant, interrupteurs ou minuteries.

Le financement des formations

Chaque copropriété ou immeuble cotise obligatoirement, suivant sa masse salariale, aux organismes habilités à recevoir les fonds de la branche professionnelle CEGI (Concierges, Employés et Gardiens d’Immeubles).

Depuis le 12 mars 2019 et les nouvelles conditions de prise en charge imposées par les réformes notamment la loi « Avenir », un financement complémentaire est à assurer par le syndicat des copropriétaires.

Rappelons que si le salarié a l’obligation de suivre les formations prévues par son employeur, les heures de formation sont considérées comme des heures de travail.